Les discriminations au logement (perçues) en raison de l'origine captées par l'enquête TeO dépassent les niveaux relevés par la Halde et s'avèrent encore minimisées par les déclarants eux-mêmes. De fait, une large part des discriminations pour autres motifs que l'origine sont néanmoins redevables à celle-ci. De plus, les discriminations perçues sont par nature davantage directes qu'indirectes. Les statistiques suggèrent pourtant des concentrations importantes des immigrés dans les quartiers les plus précarisés...
Quartiers « huppés » ou de « ghettos », quartiers des plus riches et quartiers des plus pauvres, qu'en est-il exactement dans le cas des populations d'origine immigrée ? L'auteur brosse un tableau de la ségrégation et de son évolution en France en s'appuyant notamment sur l'enquête récente "Trajectoires et origines" (TeO).
Nombre de quartiers défavorisés concentrent à la fois des populations socialement défavorisées et immigrées, lieux où le sentiment d'insécurité est particulièrement prégnant. Le but poursuivi dans cet article est de déterminer la provenance de ce sentiment d'insécurité en dissociant deux causes possibles : un « seuil de tolérance » aux étrangers qui serait franchi ou une trop forte concentration de la misère ?Est-ce la question sociale ou la question raciale à l'origine du phénomène étant entendu que les immigrés concentrent fréquemment ces deux aspects ?